OneFagAndTwoApricots

Tel est pris qui croyait prendre.

Samedi 17 juillet 2010 à 1:02

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   Et puis merde, cet été, je veux vivre dans une cabane en bois et garder des gamines de huit ans, encore plus jeunes que moi. Je veux sauter à la corde, grimper dans les arbres et les aider à faire des bouquets de marguerites. Finalement en Amérique, il n'y avait pas que ce type prétentieux et compétitif, il y en avait d'autres. Mais il y avait surtout elle, avec ses couettes et ses cheveux emmêlés, avec ses arbres et ses cabanes, puis ses montagnes russes improvisées en matelas.

Ce moment où je suis entrée dans ma chambre, où plus rien n'avait d'ordre, où elle m'a regardé avec ses deux grands yeux chocolats, comme si j'étais une adulte qui allait la réprimander. Ce moment où j'ai ris tant ma chambre était renversé, où mon matelas s'est révélé toboggan, où ses rires et sa gourmandise m'ont donnée un peu de joie enfantine, où je suis passée sous des chaises, où j'ai sauté du haut du lit, escaladé une échelle sans barres, glissé sur un appareil de musculation, me suis écrasé sur une énorme peluche d'ours polaire. Et puis on a tout rangé, vite, très vite parce que les parents venaient de claquer la porte de la voiture, on s'est remis a parler français, a errer dans la maison mélancoliquement, mais au fond de nous, on avait toujours ce petit sourire complice, des enfants qui gardent un petit secret comme un trésor.

Vendredi 16 juillet 2010 à 10:27


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   Deux heures où il n'y avait que mon père et moi dans les rues de Paris. Il m'a montré de vieux endroits que j'avais oublié, des passages un peu secret comme quand j'étais gosse -encore plus que maintenant. Et puis j'ai parlé de l'Amérique avec de l'immaturité dans la voix pour cacher la complicité qui se créait entre nous.

Et puis j'ai eu envie de l'appeler Papa, ça faisait drôlement longtemps. C'était joli, même si nos orgueils et nos fiertés similaires nous empêchaient tout contact physique.

Vendredi 16 juillet 2010 à 4:04

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     Quand j'y pense je suis une petite bourge qui ne finit pas ses Malboro américaines sur le bord de sa fenêtre parce qu'elle les trouve dégueulasses et qui a gentiment sa salope durant quatorze jours.

Vendredi 16 juillet 2010 à 2:47

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     Le type que j'ai trompé avec le franco-américain a soudainement ressentit nos six ans d'écart, -vous remarquerez qu'on s'est tourné autour pendant cinq mois et que sa main sur mon cul n'avait pas l'air de particulièrement le déranger. Bref, il a tout arrêté comme ça, avec Windows Live Messenger et puis moi, ça m'a bien fait rire, parce qu'il était persuadé de me laisser toute seule dans mon monde et de rester grand (du haut de ses 1m75), fier et beau alors que je venais de découvrir ce que l'on pourrait appeler du gentil sexe avec un autre mec. Sachez quand même que je possède des supers pouvoirs parce qu'hier soir j'ai imaginé qu'il veuille tout arrêter pour que je n'ai pas à le faire. Ma réaction et le peu d'effet que l'évènement -si c'en est un- a eu sur moi m'ont étonnée, je suppose que la mentalité américaine m'a donné envie d'être fière de rien.

Cet article na aucun sens, les mots se précipitent les uns sur les autres, mais j'ai trop envie de fumer, alors je vais espérer que le rebord de ma fenêtre tienne le coup.

Jeudi 15 juillet 2010 à 0:59

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   Je suis revenue et j'ai regardé Paris comme jamais, comme si c'était la première fois. J'ai défié les rues pluvieuses et les passants sous leur parapluie, le vent, Paris et ses habitants, habillée en Grunge avec des étoiles pleins les yeux et trente deux heures d'éveil permanent sur le dos. J'ai retrouvé Paris, ma ville, mon chez-moi, mes cafés-cigarettes et mes flâneries. Je me suis assise dans le carrosse d'un manège inanimé, à moins que les quelques personnes se balançant sur les chevaux en bois dont la vielle peinture craquèle lui redonne un peu de vie. J'ai fumé sur les sièges en cuir du carrosse raccommodé, derrière les chevaux, sous la pluie et le vent, sous le t-shirt déchiré, les chaînes, le perfecto en cuir, les mitaines et les Doc's. Ça y est, enfin. J'ai retrouvé Paris.

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