OneFagAndTwoApricots

Tel est pris qui croyait prendre.

Lundi 26 juillet 2010 à 21:32

Pas Internet. Coincé au milieu de rien avec des perfectionnistes prétentieux de 8o piges. Des textes quand je reviens.

Dimanche 18 juillet 2010 à 10:41

18 Juillet 2o1o 3:o5,http://onefagandtwoapricots.cowblog.fr/images/olivar04.jpg
J'ai grimpé au plus haut des arbres. Jusqu'à que les branches commencent à craquer sous mon poids. Je doutais de mon équilibre, avec la vague impression que personne ne pouvaient me voir, que j'étais protégée par les quelques mètres qui me séparaient du sol. J'ai fumé une roulée contre le tronc de l'arbre entre les feuilles et sous le ciel gris avec un léger sentiment de liberté. Et puis j'ai attendu que le soleil traverse un peu le ciel sous ses nuages avant de descendre rapidement, comme si l'habitude était déjà prise.

Il y avait O. à la maison, je mis le couvert et je fis distraitement le dessert pendant que mes parents riaient avec lui. L'odeur des œufs, de la poudre d'amandes, de la crème, du sucre et des poires se confondaient mielleusement dans la cuisine. J'ai rejoins tout le monde et j'ai un peu ris à cause des anecdotes de tous. Le moment de se mettre à table vint. Au milieu du repas, maman reçut un sms et sa figure perdit lentement son éclat et ses sourires pour devenir froid et dur, ses sourcils froncés semaient un peu de suspicion autour de la nappe rouge. Papa se hasarda imprudemment en la questionnant "Bah quoi, quelqu'un et mort ou quoi ?", il souriait encore, ne se rendant pas compte du sérieux de la situation. "Excuse moi, mais oui, quelqu'un est mort."

Maman nous apprit le nom du défunt avant de filer dans sa chambre pour passer des appels téléphoniques. On entendit quelques sanglots étouffés mais notre convive et papa continuaient de rire, de raconter et d'exposer leur vie sous toutes les coutures. J'ai bu un grand verre d'eau puis j'en ai remplit un autre pour maman. Je suis allée dans sa chambres et elle a pleuré contre mon épaule pendant une dizaine de minutes. Pendant que les spasmes se calmaient et que mon t-shirt s'imbibait de sa peine j'ai serré les dents pour ne pas me faire happer par le passé. Pour ne pas retourner deux ans en arrière, pour ne pas me rappeler de ce que l'on appelle l'amour. Elle s'est dégagé de mon étreinte en murmurant un "Merci." et puis elle est retourné dans le salon comme si de rien n'était, les yeux encore mouillés. J'ai changé de t-shirt et me suis essuyée le cou, comme si ses larmes auraient put transpercer ma peau.

Je me suis dit que j'avais bien raison ; j'étais à l'abri dans mon arbre, y comprit de ma fâcheuse manie de tout ramener à moi.


Samedi 17 juillet 2010 à 16:19

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En fait, on est tous une bande de chiens en manque d'affection qui crachent sur les autres pour un peu de reconnaissance -ce que, vous remarquerez, je sais très bien faire.

Samedi 17 juillet 2010 à 14:39

 http://onefagandtwoapricots.cowblog.fr/images/party.jpg
  Et puis je me suis rappelée de ces soirées. Ceux où les bourges se rassemblaient et ne semblaient pas si bêtes pour une fois. Les soirées qui commençaient sérieusement autour de bons alcools, d'une table en verre. Les soirées des bons quartiers, les soirées dans les appartements de hauts plafonds, de ces soirées où les conversations dérivaient au fur et à mesure que les bouteilles se vidaient. De ces soirées où on ne savait plus vraiment ce qu'on fumait, ces soirées où je regardais le monde avec un sourire sournois, en pensant que je devais être la seule fille encore sobre et habillée dans toute la maison. Alors je rhabillais un peu J., et je sortais fumer pendant qu'elle vomissait sur les trottoirs tout en riant.

Samedi 17 juillet 2010 à 3:34

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  J'entendais mes parents. Les draps qui se froissent et les respirations qui s'essoufflent. La tension qui monte et les murmures de désir.  Et je pensais à A. et moi, à l'excitation que je sentais à travers son pantalon, à sa manière d'enlever mon t-shirt, et ses yeux qui se ferment quand il atteint la jouissance. A la porte qu'il referma pour nous séparer et à ce sentiment de rejet

Ce "A dans un an.."qui avait fait s'évanouir quinze ans de connaissance en quelques secondes.

Je repensa aux escaliers qui grincèrent quand je remonta, et le froid de mes draps qui m'envahit.

Et pendant que les respirations s'accéléraient et s'étranglaient à quelques mètres de moi une larme coula sur ma joue posée contre l'oreiller.

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