OneFagAndTwoApricots

Tel est pris qui croyait prendre.

Mercredi 4 août 2010 à 0:01

24 Juillet 2o1o,

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     Les balades dans Montmartre se sont transformées en escapades dans les rochers, entre mer et terre, terre et mer, au milieu des chats craintifs et des curieux pêcheurs.
    Je marche un peu, une demi-heure ou trois quarts d'heure pour rejoindre le bord de mer. Le sentier et sec et sinueux, la chaleur semble avoir tout envahit, nageant dans l'air lourd entre les les arbres, les maisons et le ciel. Je sais que je déteste ça au plus haut point, je déteste la chaleur, le soleil qui vous tape dessus, la sueur qui mouille et qui colle sous vos aisselles, la fatigue constante, ne pas pouvoir sortir sans étouffer au bout de cinq longues minutes. Je haie tout cela, je le haie vraiment mais je continue de marcher parce que je sais que je vais bientôt rejoindre le calme des rochers, le seul endroit de cette foutue ville où je peux sentir le vent sur mon visage, où l'odeur marine n'est pas accompagnée de cris d'enfants, la mer se heurte aux rochers comme un homme sans aucun espoir se jetterait contre les mêmes parois. La nuit tombe mais la chaleur ne diminue pas, je marche toujours, j'arrive enfin au port presque entièrement vide où seuls les bateaux faisant au moins six fois mon appartement parisien restent illuminés. Je longe les bateaux luxieux et j'emprunte l'accès réservé au secours, là où un grand écriteau blanc réside sur un fond rouge, signalant que l'accès est interdit. Je marche encore, négligeant mon équilibre sur un mur de quelques mètres de haut. Puis je croise tout ces chats errants, ceux qui se méfient tant des humains. Je marche sur le mur en attendant le bon rocher, celui qui sera un peu plus gros que les autres, un peu plus vers la mer pour m'asseoir dessus.

    Et puis je m'assieds en oubliant tout. Je fume devant les vagues et la houle marine. Je perds le sens du temps et de la distance. J'abandonne mes envies sur le port et je me contente de ce que j'ai devant moi. Les rochers, la mer, l'horizon et le vide. Le "moi-même" disparait bien loin une fois assise sur les rochers, cigarette fumante, le regard dans le vide. La mer s'étend à perte de vue et mon enveloppe corporelle stagne sur les rochers. L'alarme retetentit quelques fois avant de me convaincre de rentrer, j'aimerais rester des heures, ou même des jours, pourvu que la mer noit toujours mes pensées.

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