OneFagAndTwoApricots

Tel est pris qui croyait prendre.

Lundi 21 juin 2010 à 19:04

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    Le silence des notes, les sons se perdent dans le chapiteau, chacune des notes se décroche des autres, somnambule sur un fil prêt à céder. Le rêve part loin du chapiteau, il s'envole, flâne avec des oiseaux de papiers, il perd les rires des enfants. Il perd l'enfance des adultes, il n'est plus, Il n'est rien, juste un rêve de plus que les siècles ont oublié. Juste la liberté d'un condamné. Il passe par la prison, s'échappe par les barreaux de fer. Il survole la chute d'eau, il survole les cadavres abandonnés d'une guerre perdue, il survole la terre, ne trouve plus assez de bonheur. Alors à son tour il se pose à côté du chemin des pertes. Il se pose et s'écrase dans la boue qui a engloutit les oiseaux de papiers et les rires des enfants.
Il meurt.

Un texte retrouvé, écrit avant Mars pendant une soirée où l'alcool avait abusé de moi.

Lundi 21 juin 2010 à 0:12

       J'ai encore le gout de la glace à la vanille dans ma bouche. Mes paupières se ferment doucement et l'idée que ce ne sera pas un rayon de soleil qui me réveillera demain mais une sonnerie sur-aigüe me met en rage. L'Amérique approche et j'ai de moins en moins envie d'y aller. La nouvelle compo d'Anth. défile, intarissablement. Les basses s'échappent de mon ordinateur et viennent résonner dans mon petit ventre tout plein de glace. J'ai froid alors que j'ai un gros sweat et l'imbécile impression d'avoir huit ans.



Suite à venir

Dimanche 20 juin 2010 à 22:12




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        Joe a tout foutu en l'air hier.


         J'ai passé le vendredi soir à chanter Dalida avec elle dans les rues de Montmartre. Et j'étais trop soule pour vouloir rentrer chez moi alors que la rue et ses passants m'ouvraient grand les bras et leur braguette. Joe vomit et pisse un peu partout dans Paris,et j'ai les jambes pleines de boue avec cette odeur nauséabonde de merde dessus. J'ai poussé la porte verte de ma cour et regardé une dernière fois l'état de Joe pour prévoir le temps qu'il nous restait avant qu'elle s'enfonce dans mes toilettes pour y vomir toute la vodka qui s'agitait dans son sang. Elle s'est juste ruée dans mon lit en me faisant une déclaration d'amour interminable pendant que je la démaquillait. Elle s'est attaché à ma jambe et quand j'ai enfin réussit a me détacher de son étreinte et a lui faire avaler deux dolipranes elle n'a cessé de répéter "Salope salope salope salope ..." avant de parler seule dans son sommeil interrompu par des hoquets moqueurs et des ronflements sourds.


         La journée du lendemain fut une véritable chute en pleine réalité. Les obligations, la gueule de bois, les souvenirs éparpillés d'une soirée trash qui revenaient peu à peu à moi et Joe maugréant pour tout et n'importe quoi. Cauchemar chez E. avant 21h30. Engueulade qui finit bien avec Joséphine mais les insultes flottent encore dans ma tête à cet instant même et je me détache complétement de la blonde qui traîne les pieds  derrière moi. Ma mère m'appelle et me dit qu'elle a oublié de me prévenir de l'anniversaire surprise de mon père que je ne peux rejoindre puisqu'ils sont en pleine banlieue.

   La soirée de samedi débuta devant une nouvelle bouteille de vodka et quelques mensonges, un rêve américain et l'attente que vingt-deux heures sonne pour aller chez S.

22hoo - 00h3o  __ Les câlins de M., nichée dans ses bras et son odeur rassurante, enivrée par la vodka et le Get 27. Les musiques que je déteste d'habitude, les danses, les photos, les vidéos se noient dans les rires de chacun et la fumée de clopes. La maman de Joe vient nous chercher et je commence à la haïr d'être venue si tôt et de détruire la soirée alors que son apogée arrivait à grands pas. Ca c'était hier.

   Il faut que je me prépare pour le la ligne 12 et le Rer E. Joe s'engueule avec ses géniteurs et ça finit par des baffes qu'ils s'échangent mutuellement pour une question de messe du dimanche matin -oui, je reconnais qu'exposée comme cela, le situation devient étrangement ironique. Je me casse en embrassant Joe dont les pommettes rouges ruissellent de larmes. Une furieuse envie de fuir la maison et ces abrutis bornés qui l'habite.

 La suite est encore plus inintéressante et banale que cet article. Désolée d'écrire pour si peu.

Jeudi 17 juin 2010 à 20:32

 

Ce week-end, l'argent de mon baby-sitting va partir dans du spermicide et des préservatifs. Help.


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   J'ai pris Joe dans mes bras quand elle m'a proposé de venir avec moi dans cette sordide pharmacie au milieu d'une de ses interminables oraisons. Oh oui, parle moi Joe, parle moi de la Terre, de tous les enterrements, des deux garçons à côté de nous,de la pluie et du beau temps,  fous toi de moi et de mon accoutumance mathématique et mets moi des mains si ça te chante. Avec toi, plus rien ne compte, tout est source d'amusement, de défonce et d'excitation. Le sérieux pointe timidement son nez mais se tapit vite sous un tas d'alcool et de rires. Il y a toi, mes milliers de photos, les cigarettes, les pétards, les voies calmes où tu m'as promis de m'emmener, les Desperados RED que je déteste mais que je bois quand même.

     Je pense que c'est pour ça que je l'aime bien, Jo', parce que tout disparait dans ses monologues et que la nuit naît dedans, nous promettant une nouvelle récréation dans des rues inconnues.

Jeudi 17 juin 2010 à 19:41

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    C'est fini. Je lâche l'objet qui tombe lourdement sur le sol. J'oublie tout ce sang et essaie stupidement de gommer les traces que maman a vues sur mon poignet.

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